les participants à la journée retrouvailles sans les photographes | Jean et Mazon |
Il fallait toute la témérité d'un skieur de fond pour monter à Gresse ce dimanche tant les médias nous avaient annoncé une météo ...disons hivernale.
Quand cela aurait été, (en réalité la météo fut bienveillante) nous savions trouver là-haut chez notre hôte Jean une vaste maison, pleine de chaleur et d'équipements. Il n'y avait qu'à voir ce petit bout de table carré devenir, après quelques mouvements de biceps et allonges, une quasi table de conseil des ministres.
Entrer dans cette maison, c'était aussi une sorte de pèlerinage. Si une certaine pudeur empêchait la plupart d'entre nous d'évoquer Monique directement avec notre hôte, chacun l'avait en tête, si heureuse de tous ces étés passés là, avec son compagnon attentif et bienveillant.
Même quand il avale les kilomètres en voiture, le skieur de fond a bon appétit. C'est ce qu'avaient anticipé ces divers cuisinier(e)s garnissant la table de leurs multiples trouvailles culinaires. On pouvait se croire à un de ces concours du genre "Qui est le meilleur pâtissier". A ceci près qu'on trouvait ici tellement de liberté, de spontanéité, que le réalisateur de la télé aurait pu s'en inspirer pour mettre, si l'on ose dire, un peu de sel dans son émission culinaire un peu froide et guindée.
Le skieur de fond n'a pas d'âge. Ce n'est donc pas un hasard si c'est Brigitte, le déambulateur tout frétillant, qui invitait à "un petit tour". Chemin faisant, le petit tour s'agrandissait au point qu'une fois le camping dépassé comme annoncé, plus d'un, plus d'une, osait la question : quand est-ce qu'on tourne à droite ? A droite vers la maison de Jean, bien sûr.
Etait-ce le souvenir de pâtisseries à peine entamées qui motivaient cette envie ? Plutôt, semble-il, le plaisir de retrouver autour de la table ce bel esprit de groupe. Constitué d'avoir fait un peu chaud au coeur à ceux qui, momentanément ou plus longuement, ne peuvent plus skier. Aussi d'avoir quasi démarré ensemble les maintenant proches rencontres hivernales, celles où on n'apporte pas que nos jambes sur les pistes
Texte de Maurice Girot
Photo groupe : Jean Manent
Photo Monique : Sa fille