Malgré un léger contretemps qui nous a permis d’examiner très attentivement l’architecture d’un abribus de Crolles, nous étions, grâce à la maestria de Gérard notre chauffeur, à l’heure à La Vattey.
Ravis d’y trouver de la neige sous nos skis plutôt que sur nos bonnets pour glisser sur « la Pillarde » ou « la Grand grande ». Certains qui avaient gardé les yeux de leur jeunesse, et pas mal d’optimisme, ont vu des vrais pans de ciel bleu avant de regagner cette grande salle hors-sac.
Plus tard, les valises passées du car vers les chambres, devant le « communard » offert par elle, nous entendions l’hôtesse, à l’autorité naturellement imposante, nous expliquer comment se rendre à la piscine, indiquant par là que dans le Jura on prévoit loin.
Il ne fallait pas rater le grand soleil du samedi. Quelques surprises à « Pré Poncet » : le forfait nécessaire aussi pour les raquettes et des pistes vertes plus coriaces que les bleues. Quant à ceux qui ont poussé jusqu’à la « Combe des Cives », ils étaient ravis d’y allonger leurs foulées malgré un méchant bizelet capable de faire vaciller des silhouettes d’habitude assez aérodynamiques.
Le jurassiens ne manquent pas de ressources. Ils ont, pas très loin, une fromagerie où viennent s’agglutiner les cars remplis de skieurs mis à pied par la pluie. D’où une visite un peu libre ce dimanche. Chacun a pu retenir qu’il faut des muscles pour retourner quotidiennement des dizaines de meules de 40 kilos. De là l’empathie qui faisait acheter plein de ces fromages tellement exigeants (même retournés à la machine aujourd’hui)
Après le déjeuner, certains préféraient les fondamentaux du 3ème âge : les cartes dans un fauteuil au chaud. D’autres, du type « toujours actifs » se la jouaient « singing in the rain » en dansant ( ?) jusqu’aux sources de la Saine ou vers Chapelle des Bois par le G.R.
La météo rendait les fronts soucieux ce lundi matin. On a opté pour une double dépose. Peu ont préféré glisser à La Vattey plutôt que sur les trottoirs mouillés des Rousses, l’essentiel étant de revenir à midi dans cette salle déjà connue. Les nounous, femmes ou hommes, retrouvaient de vieilles habitudes avec les hordes de gamins qui avaient perdu un gant, un bonnet, mais pas leur voix.
Avec l’idée du retour, ça trainaillait au café du snack. Le car réintégré, on a rendu hommage aux raquetteurs (euses) qui au dela de l’apport en nombre, nous ont fait découvrir quotidiennement leurs talents hors neige. En félicitant Pierre d’avoir complété, au pied levé et avec brio le travail de Daniel pour nous permettre de louvoyer au mieux entre soleil et pluie, chacun n’était pas loin de faire sien le slogan des lieux : « Le Jura : la patrie du ski de fond » !